Jeunes

Même si on garde le silence pour des raisons qui nous semblent justes, au quotidien cela peut devenir incroyablement dur à supporter.  

Le silence nous empêche de nous exprimer et d’obtenir l’aide dont on a sincèrement besoin. Alors surtout, ne reste pas seul·e avec tout ce qui te tracasse. 

Okay, mais comment être aidé·e et soutenu·e ? Est-ce que je serais pris·e au sérieux ?

Trouver une personne en qui tu as confiance pour parler est nécessaire.
Cette personne a de bonnes intentions : elle va t’écouter sans te juger et elle cherchera à t’aider en prenant en compte tes craintes. Donc oui, cette personne te prendra au sérieux. Ce sera son rôle.

Cela peut être quelqu’un dans ton entourage ou un professionnel (un éducateur, un médecin, un psychologue, etc.).

Tu peux aussi directement t’adresser au Centre de Prévention du Suicide.

Comment m’exprimer sur l’envie d’en finir ?

Il est important, si la personne de confiance te pose des questions, que tu puisses t’exprimer sur ta souffrance. Tu la comprends mieux que n’importe qui, donc il ne s’agit pas pour la personne de se mettre à ta place ou de penser pour toi, mais d’avoir une indication de ce que tu vis. Si tu as envie de mourir, si tu te sens incompris·e, si tu as peur que plus rien n’ait de sens… Il est important de le dire, à ta manière. Il n’y a pas un scénario spécifique à suivre.

Tu peux utiliser des mots dans la conversation ou écrire ce que tu ressens.

Tu peux te dire en tout cas que la personne de confiance ne va pas te juger, et donc être honnête avec elle afin qu’elle puisse comprendre ce que tu vis et te soutenir.

Pourquoi en parler ? Est-ce que cela ne risque pas de me causer plus de tort qu’autre chose ?

Le but n’est pas d’utiliser ce que tu dis contre toi mais bien de te soulager, de t’écouter et de t’aider à obtenir le soutien dont tu as besoin.

Tu peux avoir peur d’inquiéter ta famille, que la situation empire ou qu’on te reproche ce que tu dis… Mais si tu t’adresses à une personne de confiance, elle prendra en compte tes craintes. Elle t’aidera à sortir du silence sans empirer les choses pour toi.

Cela ne veut pas dire que les choses vont se régler en un coup de baguette magique, mais cela voudra dire que tu pourras enfin être accompagné·e et aidé·e dans ta souffrance.
Si tu ne t’exprimes pas, par peur d’inquiéter ou que cela empire, ta souffrance risque malheureusement de s’accentuer. Il est important de ne pas en arriver là.

Ma situation est spécifique

Peut-être que ta situation concerne le harcèlement scolaire ou le harcèlement en ligne.
Peut-être que tu vis une dépression depuis un moment et que tu as peur de ne jamais en voir le bout.
Peut-être que tu dois t’occuper de tes parents ou de tes grands-parents qui ne sont plus autonomes, et que tu te perds dans ces responsabilités.
Peut-être que tu vis une rupture difficile.
Peut-être que tu subis un abus et/ou chantage avec violences physiques ou sexuelles.
Peut-être que tu as de grandes difficultés à t’exprimer ou à comprendre les choses autour de toi et tu te sens trop différent·e.

Ta situation est spécifique, et tu restes unique. Par contre, peu importe la situation dans laquelle tu te trouves, peu importe à quel point tu te sens différent·e… Tu as le droit, comme tout le monde, d’obtenir un soutien et de l’aide. Tu as le droit de pouvoir vivre au quotidien sans une souffrance si intense qui te donne envie de mourir.

Ce que tu vis n’est pas ta faute et de l’aide est disponible.

Ressources 

• 103 : Cette ligne d’écoute est spécialisée pour écouter les enfants et adolescents. N’hésite pas à la contacter !
• Télé-Accueil : 107 : Une ligne généralisée sur laquelle tu peux aussi parler de ce qui te tracasse. 
• Jeunes Aidants Proches : Une association qui pourra te venir en aide si tu es jeune et aidant proche.
• Le service de lutte contre le harcèlement scolaire de Infor Jeunes Bruxelles peut t'aider toi en tant que jeune ainsi que toute personne dans ton entourage qui souhaiterait se renseigner pour te venir en aide.