
📌 Selon OpenAI, le créateur de ChatGPT, plus d’un million d’utilisateurs évoquent des pensées liées au suicide avec son service d’intelligence artificielle.
👉 La question de l’IA et des idées suicidaires est abordée dans notre guide de prévention du suicide pour les jeunes de 12 à 18 ans. Nous avons construit ce guide avec des jeunes, et une des questions posées par eux était : « À quoi ça sert d’aller voir un psychologue ? Avec ChatGPT, c’est gratuit. »
💻 Pour les jeunes particulièrement, l’intelligence artificielle avec un service comme ChatGPT, est vue comme une ressource réconfortante, rapide, gratuite, à usage multiple et surtout confidentielle. Parler aux adultes peut faire peur aux jeunes et ils préfèrent parfois s’adresser à une IA, qui devient alors comme une amie et une confidente. Dans certains cas, cela peut entraîner une forme d’isolement physique par rapport aux autres et un repli sur soi-même.
Si vous êtes proche d’un·e jeune, nous vous conseillons surtout :
✅ d’accompagner le ou la jeune dans son usage de l’IA et lui permettre de comprendre que l’IA n’a pas toutes les réponses. L’IA peut se tromper ou avoir de mauvaises recommandations. L’IA a ses limites.
✅ d’aider le ou la jeune à cultiver et à maintenir ses liens humains, ce qui lui permettra de ne pas dépendre de l’IA pour parler de ce qu’il ou elle ressent.
✅ de rappeler au jeune qu’il ou elle ne doit pas rester seul·e face à une souffrance. Il faut parler à son entourage et/ou à un·e professionnel·l·e (psychologue, médecin, membre de l’équipe éducative, etc.).
❗️En cas d’idées suicidaires, nous vous conseillons de faire appel à une ressource spécialisée comme le Centre de Prévention du Suicide.
Comme indiqué dans notre guide, en réponse à cette question des jeunes : l’intelligence artificielle ne remplacera jamais un·e psychologue qui rencontrera et écoutera la personne dans toutes ses spécificités et qui accueillera pleinement toute sa souffrance.
Avec une expérience humaine, éloignée des écrans, la personne sera vue, entendue et comprise.
Un autre point à mettre en avant est qu'un·e psychologue pourra évaluer le degré d’urgence et mettre en place une aide appropriée, ce que ChatGPT par exemple ne pourra jamais faire. Les psychologues sont au cœur d’un réseau : ils peuvent faire relais et si nécessaire, entrer en contact avec l’entourage, dont les parents. Ils sont indispensables et même précieux face à la crise suicidaire.
Des ressources spécialisées en prévention du suicide :
Les jeunes qui souhaitent obtenir un entretien avec un psychologue du Centre de Prévention du Suicide peuvent le faire par téléphone au 0476 53 00 84.
Si un·e jeune ne souhaite pas nous téléphoner et/ou préfère nous écrire, il ne faut pas hésiter à envoyer un email à cps@preventionsuicide.be
Comme expliqué dans notre guide : il ne faut pas s’inquiéter du coût du rendez-vous qui sera discuté avec le ou la psychologue.
Nous proposons également des ressources qui permettent de s’exprimer de manière anonyme et gratuite :
- 💬 ligne d’écoute de prévention du suicide 24h/24 et 7j/7 : 0800 32 123
➡️ Notre brochure pour les parents et proches de jeunes vous donne également des conseils pour réparer les signes de détresse chez un·e jeune et aborder la présence d’idées suicidaires.
Ensemble, prévenons le suicide des jeunes.